• Chapitre 6

    Voilà comment passer une belle nuit blanche ! En plus, un inconnu vient d'arriver au Château et il ne m'inspire rien de bon.

    Journal n° 3

    " Le soleil se lève et je n'ai quasiment pas fermé l’œil de la Nuit. La discussion que j'ai eut avec… Comment s'appelle-t-elle déjà ? Le dégoût m'envahit. Je ne veux même pas y penser en fait… mais je ne peux pas m'en empêcher. Chacun de ses mots défilent dans ma tête sans que je puisse y mettre fin. Si quelques fois j'arrive à les chasser à coups de balai, son sourire malicieux est imprimé sur mes paupières. Je les vois ces deux petites canines pointus qui rendent le tout plus… frustrant. Le seul soulagement que m'a apporté cette discussion : elle n'est pas la personne qui m'a adressé cette « charmante » lettre. Midona… oui c'est comme ça qu'elle se nomme cette habitante du Crépuscule. Midona n'a fait aucune allusion à… à mes capacités surnaturelles. Un frisson me parcoure le dos. Si ce n'est pas elle, alors il y a quelqu'un d'autre qui me surveille. Mais qui ? Certainement pas un quadragénaire qui vit au Château depuis son enfance. Quoique…

    – Mademoiselle, il est bientôt l'heure du petit déjeuner.

    J'ose enfin ouvrir un œil. La lumière des trois soleils m'aveugle brièvement. Des tâches noires dansent dans mon champ de vision, trop heureuses de m'enquiquiner de si bon matin. Quoique le terme de si bon matin ne convienne pas pour une journée en pleine période marnienne. Le vent a sans doute encore poussé des nuages gris dans le ciel, cachant le bleu que j'aime tant. Une pensée trouble ma mauvaise humeur. Sal, Varus et Kulien ne pointent le bout de leur nez qu'au environ de midi quand Zytan s'enfuit avec toutes ses feuilles colorées. Il est donc si tard ? Après avoir frotté énergiquement mes pauvres yeux, je me redresse pour faire face à Aldena. Comme à son habitude, elle est parfaite. Sa tenue de domestique sur le dos, sa coiffure impeccable, ma chère amie est irréprochable. Je tique tout de même un peu en voyant son visage nullement ombragé par l'inquiétude.

    – Je sais ce que vous vous dîtes : je devrais être aussi effrayée que vous par rapport à cette lettre.

    Je me rembrunis. Un goût amer envahit ma bouche asséchée. Je ne suis pas effrayée… pas du tout ! Disons… Disons que je suis soucieuse. Ce n'est pas un ridicule bout de papier qui va détruire ma vie non plus !

    Je me lève brusquement, ignorant les grincements de protestations de mon lit. Quelle idée aussi de paraître aussi sereine devant moi alors que je me suis rongée les ongles toute la nuit ! Je fulmine. Oui, je suis en colère et alors ! Une telle indifférence m'exaspère un point c'est tout. Je serre les poings au point de me les faire saigner. Le bout de mes doigts blanchissent tandis que de désagréables picotements les envahissent, mais je n'en ai cure ! Mon regard se pose sur la table basse installée au centre de la pièce. Une soudaine envie de la fracasser contre le mur me prend. Que ça me détendrais de voir le bois se fendre, voler en éclat avant que je n'y mette feu... ! Soudain, une main se pose sur mon épaule.

    – Je comprends parfaitement votre colère. Si mon indifférence vous énerve, vous m'en voyez navrée. Seulement, j'ai beaucoup réfléchi et j'ai peut-être une solution à vous proposer.

    D'un coup, mes épaules s'affaissent. Tout animosité me quitte d'un coup. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a prit. Mon regard se pose à nouveau sur la table. Et dire qu'il y a peine quelques secondes j'étais prête à la réduire en cendre. Qu'est-ce qui me prend ces derniers temps. Je… J'ai l'impression d'être plus à cran. Je secoue la tête vivement. Ça ne sert à rien de chercher des excuses ; je n'ai pas le droit de traiter mon amie comme ça.

    – Je suis désolée Aldena si…

    Elle secoue la tête avant de me sourire franchement.

    – Je suis habituée à vos sautes d'humeur depuis le temps. Et puis…

    Aldena ne finit pas sa phrase, préférant fermer sa bouche avant de commettre, ce qui me semble, l'irréparable. Mes sourcils se froncent. Qu'avait-elle bien failli me dire ? Je la regarde pendant quelques secondes. Rien ne semble différent de d'habitude à part… Comment dire ? Son sourire me semble un peu crispé… et ses gestes un peu trop pressants… Après, ce n'est qu'une observation. J'ai en mon amie une confiance aveugle. Ce n'est pas quelques signes de stress qui vont me faire douter de ses intentions. Ignorant mon trouble, Aldena me guide jusqu'à mon lit pour m'y asseoir. Je le fais sans rechigner. Elle prend place juste à côté de moi, ses mains triturant son tablier blanc. Je sens la tension qui l'habite. Quelque chose semble terriblement la gêner au point qu'elle a de la peine à me le dire. Quelle étrange situation tout de même ! Voilà bien six ans qu'on se connaît et jamais mon amie n'avait hésité autant. J'écoutais bien volontier les misères que lui faisaient vivre les autres domestiques comme ses drôles de remarques sur les nobles qu'elle croisait dans les couloirs. Pourtant, aujourd'hui Aldena ne semble pas aussi ouverte.

    Pendant un instant qui me semble être l'éternité, elle ne dit rien. Je ne sais pas pourquoi elle cogite autant, mais je prends mon mal en patience. Finalement, mon amie soupire.

    – C'est assez délicat à dire en fait. À vrai dire, je doute que quelqu'un vivant dans l'enceinte du Château soit l'auteur de cette lettre.

    Je me crispe, tournant la tête pour pas qu'elle ne devine mon trouble. Avec cette histoire de lettre anonyme, j'ai complètement oublié de lui dévoiler la conversation que j'ai surprise dans le couloir et l'énorme… À cette idée, mon estomac se tord. Jamais je ne pourrai oublier la flaque de sang qui… Je chasse rapidement cette pensée. À cause de ce souvenir morbide, je n'ai pas écouté ce qu'Aldena me disait. Je me tourne vers elle, mais sa bouche était fermée. Mon amie me regarde avec insistance. Un frisson me parcoure. Je me racle douloureusement la gorge. Je n'ai pas la moindre envie de lui dévoiler quoi que ce soit sur une affaire aussi macabre. Ma pauvre Aldena est un concentré de pure innocence ; je ne voudrais pas briser son enchanteresse idée sur le Château. Refoulant mes sombres pensées, je lui demande d'une voix un peu tremblante :

    – Tu peux répéter s'il te plaît ?

    Pendant une fraction de secondes, j'ai l'impression de voir une moue désapprobatrice se dessiner sur son visage. Malheureusement, cette fugace apparition n'est, peut-être, que le fruit de mon imagination. Après tout, c'était si bref.

    – Je disais juste que ce pourrait être un des invités venus s'installer au Château pour la période de fête.

    Je la regarde intensément. Sa mâchoire est serrée ; elle a encore quelque chose à dire. Je prends délicatement sa main mâte dans la mienne et lui fais un sourire rassurant.

    – Toi, tu as déjà une petite idée n'est-ce pas ?

    Aldena tressaille, mais hoche tout de même de la tête.

    – Je ne voudrais pas me prononcer sans preuve, mais… Hier, un étrange individu s'est présenté au poste de garde. Il demandait à vous voir.

    – À me voir ? Pourquoi moi ?

    Mon amie hausse des épaules en signe d'ignorance.

    – Ce n'est pas ça le plus étrange. Dès que les Chevaliers en faction allaient le chasser, il a sorti une carte d'invitation de nul part. Ils n'ont pas eu d'autre choix que de le laisser entrer.

    – Tu veux dire… qu'il est ici ?

    – Oui. Avouons que ce genre de cas n'est pas une exception. Déjà plusieurs nobles ont voulu vous rencontrer. (elle sourit). Il faut croire que votre fougue est devenue légendaire sur le continent.

    Un mauvais pressentiment me saisit. Effectivement, beaucoup de nobles étaient venus me trouver pour essayer de me séduire et ainsi espérer accéder au trône. Me faire courtiser ne me pose aucun problème : ils se rendaient bien vite compte qu'ils n'arriveront jamais à rien avec leur sourire mielleux et leur fameux cadeaux venus de l'autre bout de la planète. Sans parler que ces abrutis avaient au moins une vingtaine d'années de plus que moi, ces gros dégoûtants ! Rien qu'à l'idée de devoir partager ma vie avec un de ces vieux croûtons me donne la nausée. Cette fois, par contre, quelque chose me dit que ce cas est bien différent. Une nouvelle fois, je me racle la gorge et demande d'une petite voix :

    – Alors pourquoi me parler de lui spécialement ?

    La réponse ne se fait pas attendre.

    – Tout simplement qu'il est à peine plus âgé que vous et que, surtout, il est duc. Ce mystérieux jeune homme n'a pas voulu donner son nom en plus. La seule chose que je sais de lui c'est à quoi il ressemble et le nom de l'étrange contrée dont il vient.

    Duc. Ce simple titre me donne des frissons. Enfin, c'est plutôt son âge et ce titre qui me fait froid dans le dos. Généralement, les enfants nobles ne reçoivent le titre de leur parents quand ceux-ci sont trop vieux pour continuer à régenter leur région. Si ce garçon a mon âge et qu'en plus il est duc, ça ne peut que sentir mauvais. Deux possibilités s'imposent dans mon esprit : soit ses parents et ses aînés sont morts dans un accident, faisant de lui l'unique héritier ; soit il les a… J'avale difficilement ma salive. Un meurtre pareil me semble si… si impossible. Tuer sa propre famille pour hériter des terres et du pouvoir est si abjecte. Malheureusement, c'est une possibilité qui est difficilement irréalisable. Je secoue vivement la tête pour chasser toutes ces idées. Depuis quand suis-je aussi sombre ?

    Sans attendre une minute de plus, je me lève. Dédaignant les habits posés sur le bord de mon lit, je me dirige vers mon armoire. De là, j'en sors un collant noir, une robe turquoise et une veste sans manche blanche. Ce que j'adore dans cette tenue c'est surtout les jolis filigranes d'argent en forme de lune qui ornent le doux tissu. C'est aussi les seuls détails qui peuvent faire penser que ces vêtements sont renforcés par des fils de vlerir, un métal si léger qu'on ne le sent pas et si résistant que même le feu des dragons ne peut pas le faire fondre. En bref, je me protège d'une éventuelle attaque. Seule Aldena, encore une fois, est au courant de ce moyen de défense. D'ailleurs, elle ne dit pas un mot quand j'enfile ma tenue. En silence, comme à son habitude, mon amie s'approche de moi pour soigner les détails. Avec ses doigts habiles, elle tresse rapidement une mèche avant de me faire un clin d’œil.

    – Habillée comme ça, vous allez en faire fondre plus d'un !

    Je rougis instantanément. Ce n'est pas tellement mon but de charmer les courtisans ou les éventuels invités. Mes entrailles se tordent rien qu'à l'idée que je puisse rencontrer ce mystérieux Duc dans les couloirs. Il ne me dit rien qui vaille. Un peu angoissée, je sors de ma chambre.

    Le Château est en pleine effervescence. En même temps, la période des fêtes approchent à grands pas. Je vois plusieurs fois passer des cuisiniers chargés de lourds paniers de viandes, fruits et autres denrées comestibles. Mon ventre gargouille discrètement en sentant les délicieuses effluves de nourritures. Malheureusement pour moi, l'heure du déjeuner est passée depuis longtemps. À regret, je regarde s'éloigner les cuisiniers dans un escalier.

    – Ne faîtes pas cette tête, me dit joyeusement Aldena, on trouvera bien quelque chose à se mettre sous la dent en chemin.

    Je lui fais un sourire peiné. Jamais lady Valendas, l'intendante du Château, ne laisserait traîner une quelconque miette dans cette immense bâtisse.

    Sans hésiter une seconde, je tourne vers la droite. Heureusement pour moi, ma destination ne m'oblige pas à repasser devant la porte où… où le drame a eu lieu. Le salon grenat est l'endroit privilégié pour faire de nouvelle rencontre. Au moins une fois par jour, qu'ils soient domestiques, nobles ou encore Chevaliers, tout le monde y va, autant pour les commérages que pour passer un bon moment. Après quelques minutes de marche, j'arrive finalement devant une porte de bois clair. Aldena l'ouvre avant de s'effacer pour me laisser passer. Je grimace un peu : je n'aime pas que les gens se comportent ou même se sentent inférieur pour si peu. Un brouhaha s'échappe immédiatement de la salle animée. Les discussions vont de bon train aujourd'hui ! À mon passage, certains courtisans s'inclinent, tiquant un peu en voyant ma tenue. Qu'ils trouvent que je ne suis pas habillée comme il le faut, je n'en ai cure. Faisant presque profil bas, je m'éloigne en compagnie d'Aldena vers un canapé dans l'angle de la pièce. Je pousse un soupire de soulagement en retrouvant les coussins moelleux du mobilier. Ce n'est pas que je suis déjà fatiguée, non, mais bien que l'agitation est trop étouffante dans le reste de la pièce. Sachant pour la plupart que j'ai l'habitude de m'installer dans ce coin, ils évitent tous de prendre cette place et de rester dans les parages. Après tout, écouter une conversation sans permission n'est pas très polie. Aldena ne s'assoit pas. Encore une de ces stupides règles ! Que j'aimerais qu'on soit tous à égalité sans devoir se préoccuper des protocoles à la noix !

    – Alors les filles, comme ça on se réveille tard ?

    Mon regard se dirige vers la silhouette qui vient de surgir devant moi. Ses cheveux d'argent tranchent nettement avec sa peau mâte, de même pour ses yeux vert d'eau. Quelques mèches folles batifolent, indomptables cheveux. Je suis sûre qu'il ne les coiffe même pas. Après tout, ça fait un peu partie de son charme naturel. Pour encore plus le caractériser, deux plumes bleues sont placées derrière son oreille gauches tandis que nulle trace de son uniforme n'apparaît sur ses habits. Effectivement, Europe refuse catégoriquement de porter la tenue entièrement blanche des messagers. C'est pour cette raison que ses vêtements de cuir brun et son collier de perles bleutées attirent tant le regard. Son haut sans manche laisse voir les débuts de muscles de même que les deux traits de peinture sous son œil lui donnent un air sauvage. J'en connais déjà d'autres qui sont tombées en pâmoison devant cette beauté rebelle.

    Un sourire malicieux s'affiche sur son visage devant mon inspection. Je tressaille. Europe a exactement la même façon de sourire que Midona. Passant outre mon léger trouble, il continue à rayonner de bonheur, me lançant un objet rond vers moi. Je l'attrape en vol et découvre l'agréable surprise.

    – Merci Europe, je crevais littéralement de faim !

    Sans attendre, je croque dans la pomme juteuse qu'a lancée mon ami. D'ailleurs, il rit devant mon geste avant de se tourner vers Aldena. Ma pauvre amie se raidit immédiatement avant de rougir. Je manque de rire, mais je me retiens à la dernière minute. Ça m'était presque sorti de la tête qu'elle a craqué sur le nouveau messager. Qu'ils seraient mignons ensemble ! Malheureusement, la timidité maladive d'Aldena risque de tout faire gâcher. À part avec moi, elle rougit et bégaie assez rapidement. Mais bon, je ne vais pas jeter l'éponge pour si peu ! Un jour, je les verrai à l'autel pour faire leurs vœux. En attendant, j'admire le spectacle. Europe tente tant bien que mal de mettre à l'aise mon amie.

    – Il paraît aussi que certaines domestiques te cherchent des noises ?

    Elle fait un léger signe de la tête.

    – Et bien si elles recommencent, c'est moi qui vais m'en occuper personnellement !

    – Non, surtout pas ! Elles vont encore plus m'en vouloir après.

    – Mais non, voyons. Tant que ton chevalier servant sera là, personne ne te fera du mal.

    Europe s'agenouille subitement avant de déposer un baiser sur la main d'Aldena. Cette dernière manque de s'évanouir. Je lui donne un léger coup dans les côtes pour éviter le malaise. Elle se reprend rapidement et tente un sourire timide pour remercier les avances du messager.

    – En fait, Europe, tu sais quelque chose sur le fameux Duc qui est arrivé ?

    Il se crispe. Tant bien que mal, il essaie de cacher son aigreur, en vain. Son sourire forcé dit tout à sa place. Mon ami se racle la gorge.

    – Pas grand-chose et, à vrai dire, je me demande plus pourquoi tu t'intéresse à lui.

    Le rouge me monte aux oreilles, mais je ne laisse rien paraître sur mon visage. Europe est très, mais très perspicace et ça m'agace vraiment.

    – Non… enfin c'est juste que…

    Je ne sais même pas ce que je veux dire ! Les mots s'emmêlent tout seuls et je perds le fil de ma phrase.

    – Tu essaies de me dire quoi au juste ?

    Un petit rire moqueur accompagne la fin de sa phrase.

    – Tu commences vraiment à me taper sur les nerfs ! Je n'ai même plus le droit de poser des questions ou quoi !?

    – Mais bien sûr que tu as le droit ! rit-il, ton prince charmant est entre ces belles demoiselles envahissantes à l'autre bout de la pièce.

    Je croise les bras pour bien lui montrer que je boude. Non mais ! Ça se fait pas de se moquer de moi comme ça. Europe éclate une nouvelle fois de rire en voyant ma tête et ébouriffe mes cheveux.

    – Tu es trop mignonne quand tu boudes Solfi.

    Je ne fais pas attention à son compliment et lui montre mon dos. C'est pas comme ça que je vais lui pardonner. Comme la discussion est close, je cherche du regard ce fameux attroupement de filles. Facile ! Toutes plus poudrées les unes que les autres, elles s'accrochent désespérément au bras du garçon au milieu de leur cercle. Je n'avais pas fait attention en entrant, mais elles parlent vraiment fort.

    – Regardez-moi s'il vous plaît ! Juste un regard monseigneur.

    L'une des filles éclate en sanglots. Une vague de dégoût m'envahit. Un tel comportement pour un garçon est si indécent. Même moi qui déteste les règles, je trouve ces jérémiades misérables. J'observe un peu plus attentivement le reste des filles, mais elles sont toutes dans cet état. Mais qu'est-ce qu'il a ce garçon pour les rendre si déplorables ? Parmi elles, je trouve même Mélissa, une petite noble plus que hautaine qui ne baisserait, pour rien au monde, le regard devant moi. Elle est aussi très à cheval sur les règles de bienséance et la voir aussi bouleversée m'étonne vraiment. Son maquillage coule tout le long de son visage, traçant des sillons colorés sur sa peau bronzée. Enfin, je regarde le centre de ce petit groupe. Je me fige. Ses yeux bleu électrique me fixent. "

    Chapitre 5Chapitre 7


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