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Chapitre 10
Journal n° 5 annexe
Un seul regard nous séparent ;
Tu as pris peur, tu t'es enfui.
Je m'en suis rendu compte trop tard.
Je t'ai poursuivie,
Toi, la meurtrière de mon village.
Seulement, tu as disparu à l'horizon.
Le dernier souvenir que tu m'as laissé est ton visage.
Te retrouver sera ma guérison,
Car le mal qui me ronge
Me tue un peu plus chaque jour.
Tu hantes chacun de mes songes,
Ta voix me poursuit toujours,
Je n'ai que toi dans ma tête.
Un matin, je t'ai retrouvée.
Tu te promenais avec un sourire innocent
Comme si tous tes meurtres n'avaient jamais existé.
La haine m'a envahit, de toutes mes pensées triomphant.
Je me suis introduit dans ta maison,
Je t'ai regardé dormir paisiblement.
Ma dague à la main, j'ai écouté ma raison.
Mon corps est agité de tremblements,
Je ne peux t'achever :
Mon cœur me retient.
Je ne sais pourquoi je ne peux te tuer.
Dans mon esprit, ton sourire revient.
Je m'effondre au sol,
En regardant ton sommeil paisible.
Mes émotions font des cabrioles,
Mais je reste impassible.
L'envie de te protéger m'envahit,
Mon rêve de vengeance s'évanouit.
Je suis un assassin sans foi ni loi,
Mais je ferai tout pour toi.
— Le Faucheur nocturne —
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